Morientes: «Continuer à lutter»

Auteur d'un but seulement depuis son arrivée à Marseille l'été dernier pour deux saisons, Fernando Morientes
espérait de meilleurs débuts sous le maillot olympien. Titularisé
quatre fois et entré en jeu à sept reprises (382 minutes en L1),
l'attaquant espagnol (photo Presse-Sports), passé par Monaco en 2003-04, reconnaît jeudi dans L'Equipe qu'il a manqué son retour en France. « Je suis réaliste, ça ne tourne pas comme j'aimerais, lâche-t-il.
Mais, tant que j'accepterai de mettre ce maillot tous les jours, j'en
assumerai la responsabilité et les devoirs. Et je me dévouerai à 100 %
pour mon club. »




« Je souffre de ne pas pouvoir aider mes coéquipiers comme je le voudrais »


L'ancien buteur du Real Madrid « galère » et avoue qu'il « souffre » de ne pas évoluer à son ancien niveau : «
L'année d'avant, à Valence, je n'ai pratiquement pas joué et je le paye
au prix fort. Quand on occupe un poste de buteur, il faut tout prendre
en compte : le temps de jeu, la forme, les réflexes, la réussite... Et
la réussite, il faut la provoquer. Et pour la faire basculer de ton
côté, il faut lutter mentalement et physiquement. Croire en ce que tu
fais, en tes gestes, en ton travail. Alors oui, je souffre de ne pas
pouvoir aider mes coéquipiers comme je le voudrais. Et ce n'est pas
qu'une question d'ego. Il y a la confiance qu'on te donne. Tu dois en
être digne. »

A l'origine de l'arrivée de Morientes à l'OM, Didier Deschamps continue d'encourager son ancien joueur à Monaco. « Il aurait pu se fâcher depuis que je suis arrivé, me critiquer, il ne l'a jamais fait, confie l'Espagnol au sujet de son coach. Et,
quand il me parle, c'est pour m'encourager. Je sais qu'il a toujours
confiance en moi. Il sait que je me bats et je sais qu'il va me donner
toutes les minutes qu'il pourra. » Enfin, donné partant au mercato, Morientes ne se voit pas quitter le navire phocéen. «
C'est tentant de tirer des conclusions à ma place. Mais je suis le seul
à pouvoir dire comment je vis mon histoire et le seul à décider. C'est
dur, je sais, mais je suis un professionnel, avec valeur d'exemple, et
je vais continuer à lutter. Parce que c'est mon devoir. »